Qui suis-je ?

On arrache bien les ailes des fées...

A marcher sur cette terre
La tête en procession
Et le cœur en misère
Je suis allé au cimetière
Où l’on enterre les fées
Les berceaux des illusions
Des fois qu’elle serait passée

Je sais bien qu’elle t’aime
Même si elle n’est pas venue
Ni même fait déposer
Un bouquet de chrysanthèmes
Sur la pierre inventée
Dont on ne se souvient plus

Faut pas lui en vouloir
Ni même la juger
Quand on rime au hasard
Il faut bien jeter les dés
Les recouvrir de fard
Fermer les paupières
Surtout bien l’enterrer

Si ça n’aide pas la misère
Faut bien l’abandonner
L’on n’est pas père
Comme l’on naît mère
Et surtout en été
Sur l’autel d’un serment
Qu’on n’a jamais prêté

Ca sert à quoi de pleurer
Une idée, un enfant
Si ce n’est de prouver
Qu’on arrache bien les ailes des fées

Ici

Je te croyais maman
J'ai jamais su en vrai
Je te croyais maman
Un peu fofolle
Un peu en paix
Je te croyais maman
Non baignée de phormol

Je t'ai aimée maman
D'un soir de la folie
Je t'ai aimée maman
Un peu en vie
Et moi amant
Je t'ai aimée maman
Mais tu avais menti
Mais tu n'avais pas dit

Je t'ai aimée avant
Cette petite fille
Je t'ai aimée à temps
Avant la mort ne brille
Je t'ai aimée bébé
Et j'ai aimé t'aimer
Mais il ne reste rien
Pas même une brindille
Je t'ai aimée ma fille
Je t'ai aimée maman
Je t'ai aimée tourment

Je t'ai aimée pour toi
T'as suicidé papa
Tu m'as aimé pour toi
Sûrement autrement

Je ne sais plus rien
Maintenant

Tu te rappelles...

Oui, tu rappelles quand tu rêvais... Quand tu rêvais de moi...Quand tu rêvais de nous... Moi, je m'en souviens... C'était fait de petits riens... De petits mots sur la table de chevet... De SMS envoyés même pour rien...De trucs imprévus... De toute façon tu te rappelles... On savait pas gérer le temps... C'était une dimension qu'on connaissait pas... Le jour la nuit peu importait... vraiment... C'était pas là l'essentiel... Tu te rappelles... Je m'en souviens... De ton poids sur moi... Quand tu ne dormais pas... Tu te rappelles... Quand tu me posais toutes tes questions... Quand tu cherchais tes solutions... Je m'en souviens... De mes réponses de rien... De mes réponses "tu sais", "je n'en sais rien"... Tu te rappelles ?
T'avais les cheveux au soleil... T'avais les pieds au bord de l'eau... Et moi je te regardais du rivage... T'avais cet éclat dans les yeux qui me disait que c'était presque parfait... Presque.
Je me souviens de notre cachette dans les roseaux... De ton regard incertain à chaque bruit d'oiseau...
Je me souviens de tout ça
Tu te rappelles ?

Moi, je m'en souviens que trop bien...

Je ne me souviens plus de toi

Je ne me souviens plus de toi... Tu es heureuse ? Oui je ne sais plus qui t'es, je ne sais plus ce que j'ai bien pu vivre avec toi, je ne me souviens plus de rien, pas même du gamin, tu vois. C'est super. Je te haïs presque.. T'as vu ? J'ai progressé. Je t'ai même presque craché dessus. Tu es heureuse ? C'est pas toi qui me l'a demandé ? Ah non... Bah je croyais.
Ca y est, je t'ai oubliée... Je ne connais plus notre histoire... Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ? Ah oui, pourquoi je te parle de ça ? Bah je sais pas, réfléchis. Un peu, ça fait jamais de mal.

Regarde le ciel

Regarde ton ciel
Tu trouves pas
Que les oiseaux volent trop bas
Tu trouves pas
Que les nuages y'en a trop là
Regarde ton ciel
Je suis sûr que tu trouveras

Alors bien sûr c'était galère
Quand elle oubliait
de prendre ses tagadas
Bien sûr t'étais pas fier
Quand elle revenait
Qu'elle te disait tout ça
C'est sûr tout ça
Mais tu l'aimais
T'aimais tout ça
La belle galère

Regarde le ciel
Tu trouves pas
Que les étoiles n'y sont pas
Tu trouves pas
Que le vent ne souffle pas
Regarde le ciel
Je suis sûr que tu trouveras

Alors bien sûr c'était l'enfer
Quand elle te filait
Ses anges qui passaient pas
Bien sûr quelle misère
Quand la vie va comme ça
Qu'il fallait pas
Mais tu l'aimais
A renverser tout ça

Alors tu vois
Tu vas te taire
La mettre tout bas
Cette musique en vers
La mettre tout bas
Partir à l'envers

Regarde ton ciel
Et tu verras
Que les oiseaux ne sont plus
Et tu verras
Que les nuages ils ont bu
Regarde ton ciel
Je suis sûr que tu verras

Le bruit du silence

La musique me dit qu'il n'y a pas de note
Le journal me dit qu'il n'y a pas d'info
Mon horloge n'égrène plus le temps
Mon tête me dit que c'est pas comme avant

Je vous crie en silence
Que ce n'est pas ma faute
Que mes barrières étaient là avant
Que mes mots étaient dedans

Je vais barrer les lignes
Inspirer chaque rail
Prendre le train
Faire le dernier voyage

Ma musique joue plein de fausses notes
Mais il n'y a personne qui les entend
Faut dire que je sais pas jouer
Faut dire que je sais pas jouer comme avant

Je vous crie en silence
Que la marée va être haute
Que les côtes seront ravagées
Que la mer sera à vos pieds

Je vais barrer la dernière ligne
Je vais suivre ce rail
Sauter du train
Faire le dernier voyage

Lors vous n'entendrez plus rien
Que le bruit du silence
Juste le vent
Et le bruit du silence

Je rêve de rien

Je rêve de rien. J'ai des papillons aux ailes vermillon devant les yeux, des idées noires pour deux. J'avais un bébé à partager avec toi, mais j'avais... T'inquiètes pas, ce n'est rien... Y aura bien une gosse paumée ou une catin pour l'adopter. Non, tu vois, c'est fini de rêver, c'est fini de tourner sur le manège de la vie sur ton poney de misère. Tu penses à quoi, là maintenant ? Toi qui ne rêvais de rien, qui ne faisais que vivre ton destin. Avec tes larmes de crocodile que j'essuyais chaque fois, j'ai vaporisé un brouillard de pluie. Pour cacher l'absence, le silence et peut-être la mort. Oui peut-être la mort, non sûrement... Après tu t'en rappelles plus vraiment.
Alors tu vois, je ne rêve plus à rien, je ne survis qu'au travers des mots qui s'écrivent tous seuls comme ça et comme ça, c'est peut-être bien. Je te dis ça mais tu t'en fous. T'as regagné ton ghetto, tu finis de bousiller les ailes que t'avais dans le dos.
Alors tu vois, ferme les yeux, endors-toi... Serre fort contre toi ton Winnie... On se retrouvera, sûrement pas au paradis mais peut-être en enfer.
Alors tu vois, éteins la lumière qui n'est pas, baisse les paupières, laisse-moi qu'une trace de sang, une vague de parfum sur mes draps. Laisse-moi.
De toutes les manières, on se retrouvera pour faire l'amour ou pour faire la guerre.

Tilou, Orléans, le 11 mars 2007

Plus de stéréo

Baissez la musique
Eteignez la radio
Et écoutez la mer

Regardez les tropiques
Laissez-vous faire
Laissez parler les mots

Elle disait l'Amérique
Un jour, j'irai
Elle disait ses rêves
C'était beau mais c'était

Elle disait
Ce qu'elle voulait
Mais jamais
Ce qu'elle ne voulait

Vous anticipiez
Vous vous disiez
Voilà
Pourquoi pas

Vous regardiez les tropiques
Au nord
Vous buviez sa musique
Encore et encore

Quand elle disait
Ce qu'elle voulait
Quand elle taisait
Ce qu'elle ne voulait pas

Vous rêviez
Vous en aviez
rêver
De ces amours plurielles
De cette ange délurée
Venue d'un autre ciel

Vous en rêvez encore
Alors

Baissez le son des rêves
Eteignez cette lumière
Souffler sur la bougie
de cette vie
Qu'on ne peut pas vivre à deux


A toi

.

Tristes chimères

A ma fille à mon âme à mon cœur d’artichaut
A ma dune ensablée à ces bleus qui te saignent
A tes lunes mouillées à tes larmes qui geignent
A ta foutue lame à l’ange envolé trop tôt

Mes pensées à ma fleur qui sa vie la dédaigne
Je livrerai son âme au cimetière des roses
Pour que chaque matin au soleil on l’expose
Afin qu’elle ne fane pas ni ne s’éteigne

L’aurore sera nuit les oiseaux de passage
Et les lits de poussière auront l’odeur pas sage
L’humeur feu de l’orage aura fini sa guerre

Et les soirs sans espoir éteindront la lumière
Dans l’attente reine au cœur amer qui s’enferre
Glisseront en rivière les tristes chimères

Ne le dis pas.

Ne le dis pas, ne le dis à personne… Mais je crois que je penserai à jamais et toute ma vie à toi. Toi qui me rappelles tellement d’instants de délires, de moments de bonheur et d’heures d’attente. Ce n’est pas ma faute si justement, ma vie est juste faite de ces graines de minute. Ce n’est pas ma faute à moi, si mon cerveau déraille comme ce n’est pas ta faute à toi si tes failles, tu ne les vois pas. C’est comme les miennes… Même si tu ne le crois pas. Alors ne le dis pas, comme je ne te dirai pas « je t’aime » comme la première fois.

Psychotropes hics

Dans les vapeurs d’essence et d’alcool,
Dans la fumée mollasse qui colle,
Y a des joies, des peines qui s’immolent,
Ca fait des taches, des auréoles ;

On navigue bien dans les amers hics,
Quand la mer s’en revient en musique
Vider cet estuaire enfant lubrique,
Puis repart sous les tristes tropiques ;

C’est pas notre guerre aux fins tragiques,
Qu’on tourne en délires psychiatriques,
Comblant de terre les besoins phalliques ;

Lors, aujourd’hui est bien loin d’hier
Et au milieu coule une rivière,
Charriant les souvenirs magiques.

.

Tes tagadas

Effluve de la mer
qu'a bouillonné par coeur
Ca sent l'effort l'amour
En corps pendant des heures
N'oublie pas ta pilule
Sur le chemin du retour
Sinon ça fera des bulles
Qui seront pas de savon
Pourtant ç'aura un goût amer

Tu pourras tout me reprocher
Même si c'est ta misère
Au point de non-retour
J'en ai plus rien à faire
Laisse tes mensonges
A mon porte-manteau accrochés
Et pendant que j'y songe
Si tu pouvais me filer
Tes tagadas embryonnaires

Je te filerai un plan
Pour revenir par là
Puisque t'as oublié
Que c'était par ici
Qu'on a été amants
Etale bien ton mascara
Qu'on croit un peu que t'as pleuré
Ca fera un point de moins
Mais t'as déjà gagné...

...

Mal de mère

Maman, Maman,
Dis-moi pourquoi les bateaux
Ils coulent à l'envers
Pourquoi la mer
Elle s'en fout
Elle recrache sa lave de mère

Maman, Maman
Dis-moi pourquoi les navires
Ils n'ont aucun désir
De reprendre l'amer

Tirer un trait
en pointillé
Tourner les yeux

Assassiner les sensations
Nouvellement nées

A ton coeur meurtri
A ton coeur meurtrier

Tu as violé ton coeur
Violer notre nouveau-né
Toi qui te croyais lame de mer
Qu'avait pas le désir de maman

Et je pousserai mes verres
Jusqu'à tes pieds
Pour que tu marches dessus
Ou que tu tombes à terre

Y a toujours les bons et les méchants
Toi qui regardes le monde
Avec tes yeux adolescents
Tu te crois une femme
Tu n'es même plus une flamme
Juste une fille du rien pudibonde

Toi qui remues le couteau dans ta plaie
Tu préfères oublier
Et pas cicatriser
Tu préfères naviguer de travers
De tes voiles hissées à l'envers

Et tu verras
Ma mère superficielle
Tous les mots dans ce bordel
Dans cette orgie de fiel
Que tu aimes tant

Tout explosera
T'auras du sang dans tes entrailles
Et on ira jeter ces chairs
Dans la cuvette des chiottes
Personne n'en a rien à faire
Pas même toi
Puisque tout le monde veut oublier
Arrête de brailler sur l'amour

Enterre la vie
Et vis tranquillement notre mort

Parfois

Tu sais, Caro
J'ai parfois les lignes mais pas les mots
J'ai parfois les notes mais pas le piano
Tu sais
J'ai parfois le coeur mais pas le cerveau
J'ai parfois les signes mais rien ne vaut
Ton corps en violoncelle
Tes seins en notes plurielles
Ta bouche qui ne dit mot
Même que l'histoire n'est pas belle
Même qu'elle soit pleine de fiel
T'es mon enfant du rien
Mais t'es mon enfant tout court
Tu me détestes, je sais bien
Mais moi, qu'ai-je fait pour ?
Rappelle-toi cette nuit misère
Tu étais seule pour faire ou défaire
Pour pas me mentir
Pour pas le vomir
J'ai vu ce visage plein de sang
Des jours, des nuits, des rêves durant
Et pourtant
Je n'en peux plus vraiment
De pas te sentir comme avant
Parce que tu sais, maintenant,
J'ai parfois les gestes mais pas l'amour,
J'ai parfois l'envie mais pas les gestes,
J'ai parfois l'amour qui se déleste,
J'aurais mon rien pour toujours
J'ai ce vide en moi, ce néant de désir
Alors tu vois, Caro
J'ai beau me dire qu'il ne faut pas revenir...
...
Alors tu sais, Caro
Je vais partir sans dire
Un mot

Tilou, Orléans, le 19 février 2007

Je ne peux t'ôter de moi

Les mois passent et ils sont comme les jours, ils se ressemblent...
Et moi, j'ai l'impression de ressembler à un épave
J'ai le coeur qui tangue, qui s'accroche à d'autres
Et je ne sais pas où je vais, il me semble
On dirait ma tête, le temps ne la lave
Comme si tes blessures je voulais les garder comme les nôtres

Et ce soir, je suis devant ce bout de papier
A noter avec mes larmes, l'impossible à crier
Non je ne veux pas te haïr, je ne veux pas te détester
J'ai envie d'écrire, de mettre dans mes mots
L'indicible dont on ne pourra jamais se délester
J'ai envie de te voir et te serrer dans mes bras
Etre le buvard de ta folie et de tes maux
J'ai envie de rester une partie de toi

Les mois, ils passent
Ils me lassent
C'est ton image qui m'enlace
Je ne peux t'ôter de moi
J'étais comme une partie de toi
Sans toi, je ne suis plus moi

Et ce soir, l'encrier s'est renversé
Sur le cahier où sont consignés
Tout ce que je n'ai jamais eu
Ni le courage, ni la rage
De mettre ici ou là, là où il a plu
Et sont revenus les nuages

Les mois, ils passent
Ils me lassent
C'est ton image qui m'enlace
Je ne peux t'ôter de moi
J'étais comme une partie de toi
Sans toi, je ne suis plus moi

Poussière étincelle...

Dans la poussière étincelle
Dans la flanelle des draps
Il y a un corps qui git là
Une ombre de l'absence aux mois pluriels
Son visage n'est qu'une forme
Qui rappelle les souvenirs qui s'endorment
Il y a du feu sous le soleil
Mais plus de merveilles
Et l'on croit qu'on est là
Alors qu'on disparait
Alors qu'on s'en va
Dans le matin tout frais
On interroge le ciel
Pourquoi pas moi ?
Pourquoi pas toi ?
Et l'on part dans cette nuit qui nous effraie
Qui gommera cette vie superficielle...

Mensonge promis

Un jour sûrement
Je leur mentirai
Je te le promets

Je leur conterai
Ce rêve fragile
Ces désirs futiles

Ce rêve d'amants
Ce voeu de l'amour
Cette idée de toujours

Un jour sûrement
Je me mentirai
Je me le promets

Je me conterai
L'histoire d'avant
Celle sans parents

Un jour oui vraiment
Je te mentirai
Je te le promets
Et je te dirai
Que je t'aimais pas vraiment

Pourquoi ?

Un jour, on me le demandera, c'est sûr. Pourquoi ? Quelles sont les raisons mystérieuses qui m'ont fait rassembler tous les poèmes et textes d'ici, ici ? Je ne sais pas. Peut-être pour rester en vie. Pour mettre sur le papier, l'encre que j'ai dans la tête et m'en débarrasser. Oui, je ne les aime pas vraiment bien ces poèmes mais j'y tiens. Des fois, il vaudrait mieux que je ne les ai pas écrits. Mais voilà. Ca c'est plus fort que moi. Je n'ai eu pour compagnons d'infortune pendant des mois qu'un stylo et mon cahier. L'envie s'était barrée. Le monde n'existait plus ou si peu. Il n'y avait que ce silence et les images que mon cerveau délirant par le manque d'air... Il étouffait... Dans chacune de ses suffocations, il y avait un mot qui s'assemblait à un autre, c'est tout. Alors voilà... Aujourd'hui, je finalise. Je mets ces mots quelque part, un peu à l'écart de moi... Je les mets là. Parce que chez moi, ils n'ont plus de place. Je ne garde pas les mots de rien. Ils assombrissent trop la lumière de mes appartements...

Tilou, Orléans, le 20 janvier 2007

La Fille du Rien


Un jour j'ai vu sur une plage,
Un jour de plus, sans un nuage,
Une enfant nue sans maquillage
Qui ramassait des coquillages ;

Elle était ange sans destin,
Foutue de ce rose sur ses seins,
Un petit coeur qui vous dérange,
Où sa douce main vous désange ;

Fol elle aime jusqu'au matin
De son rire clair et enfantin,
Un petit coeur qui se fait ange
Lors une langue la désange ;

Un regard doux, des yeux si sages,
Le cheveu fin tel un mirage,
Un rêve nu, daté sans âge,
Un cliché flou vide d'image ;

Elle avait ses mains vers le ciel,
Pour effleurer sa lune de miel,
Son paradis plein d'artificiel,
Cette musique aux sons pluriels ;

Elle vous fait fondre la glace,
Quand ses menottes vous enlacent,
La Nymphette venue des cieux ;
Elle vous enclot au fond d'Elle,
Quand elle demande à son ciel,
La Nymphette des fous amoureux ;

Mais la nuit et le jour ne sont plus
Décousus d'amour et d'équipées,
Et le sommeil lui s'est envolé,
Et seul l'éveil las ici s'est plu ;

Et vous pleurez vos nuits pour rêver ;
Et vous rêvez vos jours à pleurer ;
Vous étiez fou d'amour volé ;
Vous l'étiez à vous oublier ;

Enfant perdue de cet arc-en-ciel,
Des grains de sable par kyrielles
Enlisaient de cette boue de fiel,
Ses petits pieds, grains superficiels ;

Elle est la nuit pour y jouir
Elle, nectar, sublime catin,
La petite Fille du Rien ;
Elle y a mis tous ses désirs
Mâtinés d'un lit de chagrins,
La petite Fille du Rien ;

Elle est la nuit assassine,
Quand elle étouffe de ses mains,
L'aurore naissant enfantine,
D'un mensonge tout nu d'une fin ;
Elle vous dira : ce n'est rien,
Ce n'est qu'un rêve embryonnaire,
Qu'un embryon carmin vulgaire,
La petite Fille du Rien ;

Un jour, j'ai vu loin de la plage,
Un jour de moins, plein de nuages,
Une fille de maquillage,
Qui écrasait les coquillages...

Tilou, à Orléans, le 15 janvier 2007

Ton père, ton frère, ton ami, ton amant

Un rayon de soleil au travers des volets
Sous le drap feu follet une goutte vermeil
Que l'on suit sous la raie rebondie de merveilles
De douceurs sans pareil révèle ton secret

Pas de mot qu'on ne sait pour gâcher ce sommeil
De la nuit au réveil de ces cris à la paix
Souvenirs de la veille enlacent la peau-lait
Où la rosée perlait sur la fleur en éveil

Et cette douceur fichée en ta mémoire
Cette douleur mal encrée au fond de toi
C'est juste un souvenir écrit dans ton grimoire

Du jour on ne se rappellera plus vraiment
Puisque de rien sera ton souvenir de moi
Ton père, ton frère, ton ami, ton amant

Du jeu dans l'image

Du jeu dans l'image
Des mots qui ne sont plus là
Partie lui avec


J'écris des mots comme ils viennent
Je n'ai plus envie de réfléchir
Je n'ai plus envie de dire
Dire au silence
Et le silence ne dit mot
J'écris des mots terre de sienne
Pour ne plus revenir là
Pour oublier que je suis là
Je l'ai tant regardée s'endormir
Je l'ai tant caressée et aller et venir
Je l'ai tant embrassée avant de partir
J'écris des mots : est-ce que je veux revenir ?

C*******

A trop jouer des mots, ma tête m'a quitté
Et mon coeur est resté à jouer du piano
Musique migraine à ruminer tous tes maux
A tordre les notes et en vain d'espérer

Je voudrais de mes mots la fin
Ne plus mettre ces mots rancunes
Mes rimes ne riment à rien
S'il ne m'en pousse qu'une
Je voudrais retenir les vers
Qu'ils ne se brisent plus à terre
Que mes notes fuient à l'envers
Et que j'oublie le froid l'hiver

Je voudrais de mes maux la fin
Ne plus mettre ces mots lacunes
Mes rimes ne riment à rien
S'il ne m'en pousse qu'une
A mon amour perdu, petit coeur C*******

Oublier

Oublier

J'écris à toi
Qui m'a bordé
Dans cette nuit

J'écris à toi
Que j'ai aimé
Fleuri de vie

J'écris à toi
La vérité
Que tu oublies

J'écris à toi
Pour le bébé
De cette nuit

J'écris à toi
Pour oublier
Cette infamie

C'était pourtant
Pas compliqué
De l'expliquer

J'étais l'amant
De cet été
Et quelques nuits

J'écris à toi
Au ventre enflé
Qui m'a meurtri

J'écris à toi
Qui l'a tué
Et m'a menti

J'écris à toi
Qui m'a tué
Et m'a menti

Orléans, le 8 janvier 2007

Jouir, Oui, mais surtout pas

J’ai rêvé cette nuit,
Pas de bébés givrés,
Mais de ces nuits volées,
Parties, perdues, depuis ;

Je me souviens de toi,
De tes baisers sucrés
Quand tu venais fouiller,
De tes seins qu’on voit pas ;

Nous montions doucement,
Je te laissais ta main
Me montrer le chemin,
Pénétrant lentement ;

Et là, je te cherchais,
Le sens, le mouvement,
Et toi, tu respirais
Cherchant ton firmament ;

Et tu étais perdue
Remuant en tout sens
Et brisant la cadence
Et tu respirais plus ;

J’ai rêvé cette nuit
Que tu étais perdue
Mais la peine perdue
J’ai rêvé d’une amie ;

Jouir, Oui, mais surtout pas,
Des fois qu’aimer serait
Il vaut mieux tuer là
Si l’enfant Rien naissait.

Racines du mal, racines de vie

A cette nuit qui s’en revient comme un couvercle
Je lui ai dit : « demain matin : fin de ce cercle. »
A mon ange mi-démon qu’a laissé sa peine
Dans le lit de notre passion, pas une scène ;

Dans cette nuit qui s’installe comme mon hôte,
Me suis assis, j’ai voulu regarder où mes fautes ;
Est-ce la fumée de ma cigarette grise ?
Est-ce mes pensées contre ce mur qui se brisent ?

T’aurais pu dire : « mais c’est quoi tous ces poèmes ? »
Et je t’aurais dit : « ça, c’est mon cerveau qui saigne… »
Mais je t’aurais dit : « c’est mon petit cœur qui t’aime. »
Et toi, ben t’attends là que la lumière s’éteigne…

Tu peux rester murée dans ce profond silence,
A ressasser l’histoire et vouloir la comprendre,
Tu peux aussi t’en aller, sortir sans défense,
Puis continuer l’histoire, vouloir la reprendre ;

Là, regarde-moi, à quoi crois-tu que je pense ?
Que ma route est finie, qu’il me faut la comprendre ?
Là, regarde-moi, crois-tu que je t’offense ?
Moi, mon amour, ma route, je veux la reprendre ;

Tu peux rester au bord à attendre cet ange
Qui t’emmènerait là où tu rêves d’aller ;
Mais tu resteras là, à attendre, mon ange,
Gabriel est passé, sa main, t’as refusé ;

Eros n’est même pas venu, mon petit cœur,
Il n’était pas même invité à ton orgie
Improvisée, bacchanale de ton malheur ;
Tu n’étais Cupidon que quand t’étais en vie ;

Parle-moi, déprime, parle-moi de folie,
Parle-moi de tes messages, et de celui
Où notre amour d’hier est parti dans l’oubli
Où j’ai cherché en ma mémoire cette vie ;

Cet hier où tu m’as dit : « deux mois de retard »
Cet hier où tu m’as dit : « tu t’en vas, tu t’en fous »
Cet hier où je suis revenu comme un fou ;
Ce demain où la nuit n’est venue que bien tard ;

Et puis ces longues heures de silence à attendre,
Et puis ces blanches minutes à rien comprendre,
Toutes ces secondes égrainées à se pendre
Pour ce déni fatal finalement apprendre ;

Folie, c’était pas moi et tu m’aimais encore
Quand ton ventre rose s’est enflé de cet autre,
Lorsque la nuit a voulu être et pas une autre,
Quand t’as fait de la boue gamine avec mon or ;

Alors pourquoi je pleure mes larmes démentes ?
Ainsi crois-tu que tu t’es seule crucifiée ?
Regarde dans mes yeux la lueur du passé,
Contemple cette plaie réouverte et béante ;

O tu ne peux pas comprendre, mon petit ange,
Mes souvenirs sont trop vieux et ils puent le rance,
Ils sont enterrés sous des tonnes de souffrance,
Dix-sept ans, c’est l’âge pour faire mourir les anges ;

Personne ne peut comprendre ce qui s’est passé,
Là en septembre et avant, en ce mois de mai ;
C’est un peu la même histoire en mars qu’en juillet,
Même envie, même folie, même destinée ;

J’ai mis mon cœur de côté, pour revenir en vie ;
J’aurais aimé garder au secret, dans mes vers,
Notre histoire d’impies, pour elle sous la terre,
Récit d’une vie folle quand même jolie ;

Alors toi qui me parlais d’être schizophrène,
A quoi crois-tu là maintenant et comprends-tu ?
Comprends-tu ces mots, ces maux, ces riens que je tue ?
Est-ce bien folie que d’oublier ce que je traîne ?

Alors tu peux rester à attendre cet ange
Qui t’emmènerait là où tu rêves d’aller ;
Avec ou sans toi, ni toit, je vais m’en aller,
En chemin je parlerai de toi à mon ange.

Mon cœur… Mon amour.

A mon ange

C’est un petit cœur rose
Qui rame dans sa vie
Le cuir plein d’ecchymoses
Le bonheur aujourd’hui ?
Petit cœur n’y croit pas
Croire à cette folie…
C’est un petit cœur rose
Qui nage dans sa vie
Le bonheur en sa rose
Un jour peut-être d’elle
Vous verrez ce qu’elle est
Ephémère arc-en-ciel
C’est un petit cœur rose
A qui je donnerai
Ce bonheur qu’elle n’ose

Tilou, Orléans, le 23 octobre 2006

Si…

C’aurait dû être une autre histoire
C’aurait pu être notre histoire
C’aurait pu être une autre nuit
C’aurait dû être notre nuit

C’est toi qui m’avais dit la vie
Toi qui m’a fait croire à cette vie
C’est toi qui as tenu ma vie
Toi qui m’as fait croire à mon envie

Fut-il l’espace d’un instant
C’aurait pu être notre enfant
Toi qui me réinventais tant
C’aurait dû être mon enfant

T’aurais dû être une autre mer
T’aurais pu être notre mer
Tu m’aurais dit : tu m’aimes ?
Je t’aurais dit : je t’aime

Tu m’aurais dit : je sais pas
J’t’aurais juste dit : neuf mois
Tu m’aurais dit : je t’aime
Je t’aurais dit : je t’aime

C’aurait dû être une autre nuit
C’aurait pu être notre nuit
C’aurait pu être une autre histoire
C’aurait dû être notre histoire

Je t’aime

Tilou, Orléans, le 17 octobre 2006

Cent vents, sans toi

Cette nuit s’avance et je ne dors toujours pas ;
Je pense à mille choses et ne rêve de rien ;
La place est encor chaude et le drap trop ancien,
Il sent toujours la vie, cette mer d’ici-bas ;

Je me la rappelle, souviens-toi cette trique,
Que tu tenais sans peine enfouie au fond de toi,
Que tu voulais toujours, qui te laissait sans voix,
Comme un bateau ancré, perdu dans cette crique ;

Et tu restais blottie, accrochée à ce mât,
Attendant ce peut-être impossible : rester là,
Ce rêve qu’on promet, ce La qu’on ne tient pas ;

Cette nuit s’avance et je rêve encore de toi,
Toi qu’as plié cette voile comme un tréma,
Et sous les vents d’octobre, je n’avance pas

En Souvenir De Ma Nymphette Qui S’en Est Allée…

Ceci est le dernier post de ce blog.

On m’a dit que Ma Nymphette était morte alors que je ne la crois que disparue.

Mais il faut que je me résolve à voir cette réalité en face, moi qui n’ai jamais voulu de cette minable rationalité. Mais voilà, les pragmatiques ont encore gagné. Comme je disais sur un forum l’autre jour, phrase qui a été repris par pas mal de connectés qui s’y sont retrouvés, le problème c’est que les personnes qui ont peur de souffrir en amour détruisent les personnes qui ont dépassé cette dernière, quitte à leur remettre ce sentiment au fond du cœur.

Oui, il faut du courage pour aimer, il faut dépasser ses peurs, dépasser la réalité qui t’aliène à ce que tu as pu croire un instant comme le bonheur. Mais il ne faut pas s’arrêter de vivre. Il faut laisser les personnes qui refusent d’avancer sur le bord de la route, soit qu’elles ne méritent pas de suivre le chemin qui mène au bonheur, soit qu’elles prendront la route plus tard.

Mais il ne faut pas attendre. L’attente enferme dans le doute et fait renaître l’angoisse de l’imprévisibilité de la vie, du destin et de l’amour. Je l’ai déjà dit : personne ne peut promettre que l’amour durera toujours parce que c’est un sentiment de l’instant, qu’il faut entretenir à chaque seconde, peu importe la manière, peu importe les conséquences. Aimer et le regard des autres, ce ne sont pas des choses compatibles. Tout ce qui importe c’est de ne pas entretenir l’illusion par lâcheté. C’est à ça que l’on reconnaît les personnes qui ont un vrai cœur sous leur poitrine. Même si elles savent que les choses ne sont pas toujours faciles à dire ou à faire, elles le font, elles dépassent leurs propres natures par amour que ce soit pour le renforcer ou y mettre un terme.

Je n’ai pas de leçon à donner à personne parce que mon expérience n’est que la mienne et n’est pas représentative mais voilà, c’est un peu de données que je mets dans le pot commun pour ceux qui pourraient en avoir besoin. Je ne vois pas d’intérêt à mettre au secret les choses que je vis et les opinions qu’elles me suggèrent. Elles n’ont peut-être aucun caractère de vérité mais je reste persuadé qu’elle ne sont pas tout à fait fausses. En tout cas, ce ne sont pas des mensonges.

Je ne mens jamais en amour. Je me mets à nu. C’est dangereux, je le sais mais je ne sais pas faire autrement. Quand j’avais mon amure sur mon dos, je peinais à avancer, à dire les choses les simples pour susciter l’amour en la personne que j’avais élue. Le revers de la médaille est sûrement que cela me détruit un peu plus que la moyenne quand l’élue part.
Mais là, l’élue n’est pas partie. Elle a disparu. Peut-être qu’elle vit bien là où elle est. Maintenant, j’ai à faire quelqu’un d’autre. Une connaissance à peine. Et il faudrait que je règle avec elle l’enterrement de Ma Nymphette.

Ma Nymphette n’était donc qu’un songe de quelques mois. Ma Nymphette qui avait des ailes dans le dos, des envies, des rêves, qui ne touchait pas la terre des hommes. J’avais trouvé ce que j’appelle ma presque moitié d’âme. L’âme sœur. Certains disent que l’âme sœur est un mensonge. Moi, je ne le crois pas et ne veux jamais le croire. La vie c’est plus beau que cela et elle permet cela. La vie n’a de sens que celui qu’on lui donne, sinon elle ne sert à rien. La vie c’est le partage. Il n’y a pas de vie dans l’isolement, ce n’est que de la survie.

J’ai croisé pas mal de blogs et de forums sur lesquels certaines personnes se demandaient s’il fallait qu’elles culpabilisent de ne pas pouvoir ou savoir aimer. Pourquoi se posent-elles cette question ? Il n’y a pas de recette de cuisine pour aimer, chacun sait le faire s’il s’ouvre à ce sentiment. Les autres n’ont qu’à crever dans leur égocentrisme pervers.

Ma Nymphette est morte et il faut en faire le deuil. J’ai dans mon cœur de la tendresse pour elle pour ce qu’elle était : une petite étoile, un petit rayon de soleil dans le grisâtre de la vie ordinaire. Et puis, suite à l’ablation du cœur que son hôte a subi durant l’été, son appartement s’est retrouvé atrophié de toutes ses pièces. Elle est restée sur le palier quelques semaines attendant en vain une greffe. Mais c’était en vain. Alors elle s’est jetée dans la mer. Moi, j’étais loin. Je suis parti à la nage trop tard, trop de vent contraire. Je me suis épuisé, j’ai failli me noyer.

A l’heure où je vous parle, je suis encore convalescent. C’est à mon réveil qu’une personne a préféré m’annoncer la nouvelle. J’ai secoué la tête, un nœud dans la gorge, incapable de vocaliser le moindre son. Et puis, j’ai pensé à ce que me disait ma défunte : penser à ce qui a été bien. Alors je me suis souvenu.

Je me suis souvenu de notre premier rendez-vous.
Elle était pleine de vie, de douceur.
Elle s’était apprêtée en bonbon rose qu’elle était.
Je me suis souvenu du baiser manqué.
Je me suis souvenu du premier baiser.
Je me suis souvenu de notre première nuit.
Je me suis souvenu de notre premier bain.
Je me suis souvenu de sa chaleur, de son souffle dans nos moments intimes.
Je me suis souvenu que jamais elle ne voulait que cela se termine.
Je me suis souvenu de notre gaucherie.
Je me suis souvenu de sa bouche.
Je me suis souvenu de ses seins, de ses fesses, de sa nuque.
Je me suis souvenu de ses lèvres humides.
Je me suis souvenu de ses mains
quand elles m’effleuraient
quand elles m’enflammaient.
Je me suis souvenu de cette simplicité à lui faire l’amour.
Je me suis souvenu de notre délire de cinq minutes avant qu’elle file au boulot.
Je me suis souvenu de nos escapades.
Je me suis souvenu de l’amour qu’il y avait sur le parterre de mon appartement
Je me suis souvenu de l’amour qu’il y avait sur le parterre de son appartement
Je me suis souvenu des sensations.
Je me suis souvenu des ses évasions nocturnes.
Je me suis souvenu de nos nuits passées l’un contre l’autre, fusionnés l’un à l’autre.

Je pourrais vous raconter mille fois ces tous petits moments de bonheur tout simple.
Je suis fan des petits détails de rien du tout, de pas grand-chose mais qui mettent dans le cœur de minuscules flèches d’amour.
Je me suis souvenu des choses qu’elle disait :
Qu’elle ne comprenait pas pourquoi certaines personnes étaient ensemble et ne le montraient pas.
Qu’elle ne comprenait pas pourquoi les signes d’affection étaient gommés en public.
Qu’elle ne savait ce qu’était l’amour mais qu’avec moi, elle apprenait ce que c’était.
Qu’elle m’aimait trop fort.
Que son petit cœur battait trop fort pour moi


Je me suis souvenu l’avoir entourée de tout l’amour dont j’étais capable.
Je me suis souvenu comment j’ai glissé tout doucement vers cet amour simple, fort, toujours plus grand chaque jour.
Je me suis souvenu que les mois étaient des heures
Que les heures étaient des minutes
Les minutes des secondes
Quand j’étais avec elle

Je me suis souvenu des photos que j’ai faites d’elle
Pendant son sommeil
Au réveil

Je me suis souvenu de cette délicate esthétique.

Je me suis souvenu que j’étais fan
Je me suis souvenu quand cette Nymphette me trottait agréablement dans la tête
Je me suis souvenu de mes maladresses, de ne pas savoir comment elle aimait mieux que je le l’aime.
Je me suis souvenu de tous ces instants suspendus du temps
L’avoir au creux des mes bras

Cette Nymphette, Ma Nymphette
Je l’aime encore.

Je veux croire que la mer ne l’a pas emportée, qu’elle s’est pas noyée
Je suis sûr qu’elle est quelque part.

Oui mais voilà
Je ne suis pas Pénélope
Je n’ai pas sa force de caractère.

Je suis un enfant qui ne peut pas attendre
qui ne veut pas se noyer

Je me suis aussi souvenu de ce drôle de jour où tu m’as envoyé ce message où tu ne savais plus trop où t’en étais avec moi.
Je me suis souvenu du soir où tu as fini par passer où l’on s’est embrassé, navrés que l’on était d’en être passé par là, heureux de se retrouver.


Que dire après cela. Je n’ai pas d’épitaphe.
La chenille s’est enfermée dans sa chrysalide.
La chrysalide est restée au soleil.
Pas de papillon. Pour l’instant.
C’est comme cela que doit se terminer ce paragraphe.
Ce chapitre n’en fait qu’un. Il y a trois lignes : c’est rien.
Je laisse le bas de la page vierge… des fois que…

J’attends la nouvelle Nymphette
que j’aurais de nouveau à rencontrer, à aimer, à combler.

Je ne sais pas comment on fait mais je fais. J’essaie.
L’amour n’est pas injuste pour ceux qui ne le sont pas.
J’ai foi en cela.

Adieu donc lecteurs anonymes ou non.
Je prends un autre chemin.
Que ceux qui veulent me suivre, anonymes ou non, viennent avec moi.
Je veux des choses plus simples.
Je veux pouvoir aimer plus librement.

J’ai payé mon dû à ma prison.
Physiquement.
Moralement.

Mais je me suis redressé un peu tout seul, un peu aidé.
J’aurais voulu tout redresser mais c’est au-delà de mes forces.
Je ne suis pas David et Goliath est bien trop fort.
Je ne suis qu’une fourmi qui cherche sa maison.
Pas de cerveau, tout à l’instinct.

Adieu donc…
ou peut-être au plaisir de vous revoir…
Dans une autre vie, dans une autre histoire.

Notre Histoire, saison rose

Dans cette nuit blanche qui s'avance,
Je suis là sans espoir et je pense ;
Je remonte et remonte en tous sens
Ce roman qu'a viré en démence ;

Tout a commencé dans nos silences,
Regards dont on ne savait le sens ;
D'un coup d'oeil furtif sans insistance
A quelques mots simples, pas immenses ;

Puis d'un coup t'as brisé mes non-sens
Avec ce post-it plein d'insouciance ;
Et puis t'as fallu de la patience,
Que je quitte mon port sans défense ;

C'était fou et tout plein d'insouciance,
T'es venue habillée d'innocence ;
T'étais gaie remplie d'effervescence
Foutue de cette phosphorescence ;

Tu sentais bon ce parfum d'enfance,
L'amour en poche, la fulgurance ;
O ce petit corps, ce coeur immense,
A rompre ma glace et ma défiance ;